Réveil avant 7 heures, au programme du matin, trouver le moyen de quitter Barreirinhas, la veille la personne à la réception de la pousada nous a indiqué où était le bureau de la compagnie Cisne Branco, qui assure les liaisons de Barreirinhas. Donc, après le café da manha, en route vers le centre. On trouve rapidement le bureau, le prochain départ est à 14 heures, il y a des places libres. Petit de doute de si nous faisons bien d'aller directement à Sao Luis, plutôt que de faire une halte à Santo Amaro. La nécessité de trouver une agence pour le billet d'avion Sao Luis - Fortaleza emporte nos derniers doutes, le plan est donc de passer deux nuits au vieux centre de Sao Luis, puis de passer 2 nuits dans la zone des plages. On commande donc les billets, passage à l'Internet café pour vérifier les emails, puis retour à la pousada (le fameux km sous le cagnard).

Reste à s'occuper du logement à Sao Luis. Nous avons identifié dans le Quatro Rodas la pousada Portas das Amazonas dans le centre historique, et dans le South American Handbook l'hotel Colonial. Je demande l'aide de la personne à la réception pour réserver au premier: après plusieurs tentatives infructueuses (pas terrible es communications téléphoniques dans la région), elle m'indique que l'hotel est plein.  Qu'à cela ne tienne, je me dis que nous verrons sur place: nous avons au moins deux adresses dans le centre historique, il y aura bien des gens qui vont se désister du premier.

Nous avons un peu de temps, profitons donc de la piscine, toujours ausi impeccable. Puis petit à petit, l'heure du départ approche. Check-out, à 165 reals la nuit, chambres impeccables, bel environnement au bord du rio pour les repas, jardin bien décoré et piscine impeccable, la pousada Murici est "good value".

Nous ne nous sentons pas d'affronter le kilomètre vers le centre ville sous le cagnard de 13 heures,  ce sera donc le taxi. Nous arrivons en avance. On laisse les sacs à dos à l'agence Cisne Branco, dernier tour de ville.

C'est bientôt le départ. Ponctuel, nous sommes sur une grande ligne, bus confortable (manque un peu de place pour les genoux, surtout ceux de Carole :-)). 4 heures jusque Sao Luis, pas grand chose à signaler. Deux arrêts dans deux petites villes,  nous passons progressivement à un paysage de dunes / sables à un paysage de plus en plus vert, le sol devenant plus couleur latérite, avec pas mal de marais à quelques dizaines de kms de Sao Luis. Arrivés sur l'île de Sao Luis, cela devient plus urbain, avec beaucoup de traffic. Il est passé 18 heures, c'est l'heure de pointe, les bus sont pleins, les bouchons commencent, la nuit tombe.

Nous voici à la rodovaria. La station de taxi est toute proche, le prix jusqu'au vieux centre est forfaitaire: 20 reals. Nous expliquons tant bien que mal au chauffeur notre stratégie Postas das Amazonas puis si KO Hotel Colonial. Il nous indique que stationner au Portas das Amazonas est difficile (en fait la pousada est dans une rue non accessible aux voitures). FInalement, arrivés en proximité du  Portas das Amazonas, il n'y a pas trop de véhicules, il peut donc se garer et nous attendre. Nous marchons donc vers la pousada: pas de chance, il se confirme qu'elle est pleine. C'est une vieille batisse, pas forcément engageante vue de l'extérieur, mais qui semble avoir un certain cachet à l'intérieur. Par ailleurs la zone est fort animée avec des gens partout, certain en grand tenue. Y aurait-il un évènement particulier ? Nous ne saurons jamais. Le taxi nous emnène à l'hotel Colonial, qui n'est pas loin. Nous n'avons même pas le temps de sortir: le portier nous indique que "esta cheiou", et il indique à notre chauffeur un autre hotel pas loin. L' taxi nous y emmnène donc. A celui là il y a de la place. Les chambres sont à 70 reals sans air conditionné, et à 90 avec l'air conditionné. Nous demandons à visiter, montons au premier étage: le flip intégral. La batisse est délabrée, l'odeur de moisi dans la chambre nous fai hésiter à entrer, la salle de bain est sur un plateau surélevé, dans la chambre même, le tout minuscule, les traces de crasse recouvrent la salle de bain, c'en est trop. Nous sortons en courant (ce genre d'aventure n'est plus de l'âge des quinquagénaires "établis" que nous sommes devenus. Eh oui, on s'embourgeoise ...). Le temps passe, il doit être passé 20 heures. Changement de stratégie: nous nous disons qu'il vaut mieux pousser vers les plages, notre chauffeur acquiesce.

Sur le Quatro Rodas j'avais identifié le Best Western Praia Grande (il a droit à un sigle hotel rouge qui signifie qu'il a un côté sympa), en route donc vers Punta Areia. L'occasion de confirmer que Sao Luis est une ville compliquée: les distances sont grandes. Le vieux centre est bien fait de petites ruelles et immeubles anciens. Côté plages, c'est le retour des gratte ciels, comme à Fortaleza, mais en moins dense (j'imagine que dans une dizaine d'années la diférence sera moindre). En tous cas, 4 kms plus tard, dont une partrie dans les bouchons), nous arrivons au Best Western. Je demande une chambre pour deux jours, ils n'ont pas. Petit coup de stress (le premier de ces vacances), je demande alors pour cette nuit, c'est bon. Ouf, à chaque jour suffit sa peine, nous aviserons demain. Le taxi nous chargera 40 reals pour l'ensemble de la course: sympa vu le temps passé avec nous. C'est l'occasion de noter que dnas ce voyage, nous n'aurons jamais eu l'impression de nous faire arnaquer. Retour à l'instant présent: on descend nos bagages, le majordome les emmène, l'ascenceur et les couloirs du 3ème étage sont sinistres (d'ailleurs c'est la première fois que nous montons à un troisième étage depuis le début du voyage), mais la chambre est très bien. Elle a même un mini balcon qui donne sur la mer !

Une douche plus tard, nous redescendons pour le diner. A ce stade, nous n'avons ps l'énergie de ressortir, ce sera donc le restaurant de l'hotel. QUelle tristesse, plafond bas, peinture beige tendance grise de vieillesse, mobilier aussi triste que fonctionnel (chaises en tube, tables en verre). Il fait nuit, ce n'est que le lendemain au petit-déjeuner que nous verrons que la grande baie sombre au fond donne directement sur la plage. C'est la seule explication possibnle du sigle rouge donné par le Quatro Rodas. On ne déroge pas aux caipirinhas, qui ce soir ont en plus pour mission de nous remonter le moral. Le repas doit avoir été des plus banals, puisque à l'heure où j'écris ces lignes je ne m'en souviens pas :-(.

Vous l'avez compris, il ne nous reste qu'à rejoindre la chambre, demain sera un meilleur jour.