Le blog de Carole et Jean-Claude

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Voyages › Brésil 2011

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vendredi, août 19 2011

Excursion à Alcantara

Le départ du catamaran pour Alcantara est prévu à 8h40, nous devons faire le check out, et arriver à temps pour acheter les billets => pas de temps à perdre: lever avant 7 heures, douche, café da manha, on remplit les sacs à dos, qu'on laissera pour la journée à la concergierie, check out, pas de surprise (180 reals la nuit).

Il faut attendre pour le taxi, mais la circulation étant OK nous arrivons un peu après 8h15 à l'embarcadère. On nous dit d'abord que seul le bateau de 9h45 (vedette de la compagnie Diamantina) est disponible. Je demande pour le catamaran, un type me désigne un de ses responsables, à bord du catamaran. Pendant une bonne dizaine de secondes, ce dernier me dit qu'il y a de la place, mais il parle avec une autre personne sur le quai, et se ravise, c'est KO pour nous, plus de place. Nous reste à retourner au guichet de Diamantina et acheter des billets pour la vedette de 9h45. Principal inconvénient (au-delà du fait que nous devrons attendre 1h15 pour le départ), le retour à 17 heures, quand le retour du catamaran était annoncé à 14 heures (puis à 15h30). 17 heures, cela fait fort long pour Alcantara (notre souvenir d'il y a 29 ans est qu'il n'y a pas grand chose à y faire à part s'imprégner du lieu et de ses vieilles pierres), mais bon...

L'attente à l'embarcadère s'avèrera divertissante, grâce aux personnages qui occupent le lieu quotidiennement. Il y aura une discussion fort animée. Je n'ai pas compris grand chose, mais il semble bien que cela tournait autour de l'utilité relative du job de chacun. Nous verrons également le départ de deux catamarans, remplis essentiellement pas des groupes de touristes.

Notre vedette arrive d'Alcantara avec un peu de retard. Rien de très grave, nous embarquons sur le pont supérieur, sièges individuels, pas trop de monde, houle faible sur le parcours, un peu plus d'une heure de trajet sans histoire, qui nous fait traverser la baie de Sao Luis. Le soleil tape, mais le vent nous rafraichit, même si Carole se protège sous son chapeau, dont la forme épouse de plus en plus celle de sa tête :-). Un peu avant l'arrivée à Alcantara, le moteur se met à vibrer, le bateau finira le parcours au ralenti.

Arrivée à Alcantara: la ville vue du bateau est jolie, qui s'étale paresseusement sur la colline.  A l'arrivée nous suivons de près les occupants d'au moins un des catamarans, qui ont peut-être visité une île sur le trajet, d'où leur arrivée presque en même temps que nous. Nous reconnaissons les deux italiennes avec lesquelles nous sommes allés à la lagoa verde, papotons un peu et nous souhaitons réciproquement bon retour au pays (elles repartent de Sao Luis samedi).



C'est pas de tout ça, faut visiter. Et puisque nous démarrons du niveau de l'eau et que la ville s'étale sur une colline, il faut commencer par monter. Nous remontons donc la rue de l'embarcadère, à la recherche de nos souvenirs d'il y a 29 ans. Malgré le soleil de 11h30, nous nous en tirons bien, franchissons une première place, et arrivons sur un genre de promontoire, avec une petite église, des cloches à portée de main, un beau point de vue, de l'air et ... une terrasse de café-restaurant. Ce sera notre premier arrêt. Les tables sous les abris sont réservées, pas de problème, il y a un gros arbre, et le tenancier installe pour nous une table sous son feuillage.


Une demi-heure et un suco natural plus tard, nous avons mauvaise conscience: il faut visiter ! (entre temps Carole aura confondu l'entrée de la sacristie de l'église avec les toilettes du café-restaurant!). Nous nous remettons donc en route, au moment où arrivent les mêmes italiennes: c'est leur groupe qui a réservé les tables pour le déjeuner. Pour notre part, nous continuons l'exploration. Nous arrivons rapidement vers la grande place principale, et là nos souvenirs d'il y a 29 ans jaillissent. Sans doute quelques peintures de façades ont-elles été refaites, sinon, rien n'a changé ! Un banc nous tend les bras, nous y posons nos fesses.



Il y a la maison de la famille Guimarens, sur un coin de la place, qui est à visiter. Cela semble un bon plan, qui nous fera quitter le banc. Ce sera aussi une leçon de portugais par une charmante demoiselle, qui nous fera parcourir les différentes pièces de la maison, construite au 18ème et 19 ème siècle, et qui connut ses heures de gloire au 19 et début du 20ème, avec ses meubles, ses ustensiles et autres vaisselle, toutes authentiques de la maison. Ils vivaient bien les Guimarens (et utilisaient beaucoup de pots de chambre) !

On ressort: qu'est-ce qu'il fait chaud ! Allez, on continue, en longeant les façades à l'ombre (à cette heure et latitude, la bande d'ombre est fort mince :-(). Une nouvelle place et une église: on y jette un oeil. Plutôt mignon. On continue, arrivés devant une pousada et restaurant, la dame nous indique que la fin de la visite est un peu plus loin en prenant la rue à gauche, à l'église des esclaves. On poursuit donc notre chemin courageusement. Au passage nous passons devant un collège. Les élèves sont nombreux et fort dissipés, mais il n'est pas encore 2 heures, les cours n'ont pas comencé. L'église n'est qu'une façade avec une pierre frontale sculptée d'une croix et deux bras enchaînés et croisés. Arrive un groupe de touristes, qui étaient dans le même bateau que nous, et qui ont pris un guide pour la visite. Ce dernier leur explique que l'église ne fut jamais terminée. Bon, voilà, on le sait. Ils continuent plus loin. On les laisse partir, ils tournent à droite, c'est donc que nous n'étions pas au bout de la visite. Pris de remords, nous nous remetons en route. Ce sera pour découvrir une nouvelle place, et une maison qui indique quelque chose comme "Centre de culture aérospaciale". Le centre est "temporairement" fermé. Au travers les grilles, dans le jardin, on voit un étage de fusée. C'es le moment de nous rappeler que, proximité de l'équateur aidant, le Brésil a installé à quelques kilomètres au nord d'Alcantara son centre de lancement de fusées.



Bon cette fois, nous sommes arrivés au bout de ce qui visite, décidons de retourner sur nos pas. L'école est moins bruyante: les cours ont commencé. Sinon, rien à signaler, on se laisse guider par la pente descendante, repassons devant le promontoire avec terrasse, il est maintenant complètement plein, au passage nous croisons de nouveau les deux italiennes qui viennent d'y terminer leur repas. La pente continue de nous entrainer jusque l'embarcadère. Il y a quelques barraques avec terrasses, nous en choisissons une suffisdamment éloignée de la sono. Il doit être 14h30, le départ est à 17 heures, et nous n'avons pas emmené de bouquin: quelle erreur ! On commande des boissons fraiches, et on laisse passer le temps.

Heureusement, la proximité de l'embarcadère crée de l'animation. Un gros bateau en bois vient d'arriver. Nous ne savons pas encore que c'est celui qui nous remmènera vers Sao Luis. Pour l'heure, c'est le déchargement des marchandises, à l'ancienne: les uns chargent les colis sur leur tête, d'autres sur leur épaule, d'autres encore dnas une brouette, et finalement les derniers utilisent une espèce de chariot avec des roues de voiture pas tout à fait de la même taille. Ils s'y mettent à 5 ou 6 pour franchir les étapes les plus difficiles du quai. Une partie des marchandises terminent chez un commerçant situé au début de la rue qui monte vers le centre, une autre partie à l'arière de deux pickups, et le reste dans une charette tirée par un cheval.

Des gamins jouent à faire rouler un pneu. Carole se souvient que sur mon Blackberry il y a un jeu de Sudoku, cela l'occupera bien pendant la moitié du temps que nous avons à attendre. Les touristes redescendent progressivement du centre. Un dernier petit salut aux italiennes qui repartent vers le catamaran, qui s'apprête à repartir.

Nous décidons de bouger un peu. Faisons le tour du quai, le catamaran n'est pas encore parti, finalement il ne partira pas beaucoup avant nous. 1/2 heure plus tard, nous nous rasseyons à la même table. Cette fois ce sera une bière. Les touristes qui étaient sur le même bateau que nous redescendent et se dirigent vers le quai. Il est à peine 4h20, le départ est annoncé à 17 heures. Nous les laissons passer, finissons notre bière et décidons de les rejoindre sur le quai.

Le bateau qui nous amenés est à quai, vide. Tout le monde, touristes et locaux se dirige vers le gros bateau de bnois (est-ce celui que nous avions pris il y a 29 ans ?), nous faisons donc pareil, il y a pas mal de monde, cela permettra de nous assurer une place assise. De 16h30 à 17 heures, le bateau se remplit progressivement. Bientôt il n'y a plus de place assise, ce qui n'est visiblement ps un problème. Vient l'heure du départ, une dernière dizaine de passagers, qui attendaient sur le quai depuis un bout de temps montent: ce sont ceux qui, n'ayant pas de réservation étaient en "stand-by". Pendant ce temps, le bateau qui nous a amenés est reparti à vide. Il semble bien que les passagers de deux bateaux ont été tassés sur le deuxième.

En route donc vers Sao Luis. Départ sans problème, assez vite, un matelot ouvre la trappe qui mène sur le toît. Les habitués s'y précipitent, ce qui donne un peu d'espace aux passagers du pont inférieur. Au-delà d'un certain quota, le matelot referme la trappe. Tant pis pour ceux qui voulient encore monter, il sera intransigeant. Le bateau a une voile, je crois que nous ferons donc le trajet au moteur et aidé de cette voile. Arrivés au milieu de la baie, nous sommes soumis à la houle venant du large, et qui prend le le bateau de babord avant. C'est la séquence émotion de la traversée qui commence. La dame devant nous commence à se trouver pâle, à moins qu'elle prenne peur. Un premier touriste tire un gilet de sauvetage - ils sont rangés juste sous le toît, au-dessus de nos têtes. Puis deux, puis le mari de la dame devant nous, bientôt ce sont une bonne vingtaine de passagers qui se sont passés le gilet de sauvetage. C'est vrai qu'il y a pas mal de tangage, au point où le bateau quand il tangue, surtout sur tribord, génère une vague, poussée par la paroi du bateau, et que nous avons l'impression de voir de près. C'est vrai aussi que nous sommes fort nombreux. Mais bon, il ne me semble pas qu'il y ait eu réel danger, et en tous cas cela met de l'animation. Nous nous disons que décidément dans ce voyage nous aurons eu pas mal de séquences type "Eurodisney".  Nous rejoignons puis dépassons le bateau qui nous avait amenés (peut être a-t-il une avarie, ce qui explique notre retour dans l'autre bateau surchargé ?).

Durant la traversée Carole papote avec sa voisine brésilienne, qui parle très bien l'espagnol, et moi j'échange quelques mots avec un brésilien accoudé au bastinguage près de moi: il est du Mina Gerais, et est venu ici en touriste. Il m'expliquera que les brésiliens n'aiment pas les américains "qui ne les ont pas aidés", mais qu'ils aiment les français. Je me demande en qoui nous les avons aidés ... Nous arrivons maintenant en proximité de Sao Luis, le bateau ralentit, il n'y a plus de tangage. Les passagers qui étaient montés sur le toît redescendent. Visiblement il sont vécu une expérience intéressante :-).

Curieusement le bateau ne se dirige pas vers l'embarcadère d'où nous sommes partis, mais vers Punta d'Arreia, c'est-à-dire la zone de l'hotel où nous avons laissé nos bagages. Serait-ce à cause des hauts fonds qui lui imposent un détour ? En effet, tout-à-coup le bateau, qui avance au ralenti, racle le fond, cela dure bien quelques secondes. L'ambiance qui s'était détendue redevient tense. Est-ce normal ? Le bateau zig-zague, touche encore une fois où deux, et finalement il accoste directement sur la plage à Punta d'Arreia. En surplomb de la plage deux bus attendent. Personne ne se montre plus surpris que cela, ce doit être la procédure normale. Quant-à nous, cela nous arrange: nous sommes à moins d'un kilomètre de l'hotel, cela fera un taxi de moins: nous décidons de partir à pied sans profiter du bus. Il nous dépassera juste en face de l'hotel. Il fait nuit, la marche est donc agréable.

Nous prenons possession de nos sacs, demandons un taxi, et en route pour Iraçagi. C'est vraiment loin. Nous passons la zone Littoranea, puis la praia Calhau, puis el Olho de Agua, et arrivons enfin sur la zone de plage Iraçagi. Le tout sur l'avenue des Hollandais, le tout sans voir une seule fois la plage, et ... avec un bouchon à chaque rond-point: il est entre 19 et 20 heures, c'est l'heure de pointe. Le chauffeur doit refaire de l'essence. Il ne connaît pas la pousada Veneza, et son central razdio non plus, ses collègues de la "station" Iraçagi (deux taxis arrêtés près d'une station service) le renseignent, on quitte l'avenue des hollandais pour une rue parallèle et plus proche de la mer, que nous ne voyons toujours pas, et finalement 42 Reals et probablement 20 à 25 kilomètres plus tard nous voici devant la pousada Veneza, dernière étape de notre périple. Comme toujours, sympa le chauffeur de taxi.

Nous sonnons et entrons, la première impression est excellente. La partie commune de la pousada est gaie, et bien décorée. L'ambiance est familiale. Nous prenons possesion de la chambre, j'ai choisi hier une chambre avec vue sur la mer. J'ouvre donc la fenêtre: la vue est sur un toît d'une quinzaine de mètres de long, et effectivement, au loin et dans le noir, on voit briller quelque chose qui doit être la mer. Pas grave, la chambre est proprette, la salle de bain très bien, et nous ne sentons plus l'opression de Sao Luis. Ces deux nuits en "bord de plage ou presque" devraient bien se passer, même si l'endroit paraît un peu isolé.

Après une douche rapide, nous redescendons. Sur l'arrière une grande terrasse en bois en surplomb d'une lagune, et de l'autre côté un chemin avec des maisons qu'on aperçoit derrière les murs d'enceinte. A la lumière des lampadaires, l'endroit est charmant. Pas de restaurant proche, mais la pousada offre un service de lanche: pizzas ou lasagnes ou sandwiches. Nous prenons l'option lasagnes. Je demande au proprio si nous  pouvons avoir des caipirinhas. Il n'en prépare pas normalement pour les clients, mais comme il a lui aussi envie d'une caipirinha, il nous en prépare.  Il est italien (du nord de l'Italie, cela a l'air important pour lui), marié à une brésilienne. Nous aurons du mal avec le portuguais de cette dernière. Ils ont deux jumelles qui dorment à cette heure. Il nous explique qu'il vit à moitié ici, et à moitié en Italie, qu'à ce stade il n'est pas prêt de vivre complètmeent ici, trop de choses lui manqueraient. Sa femme et ses filles restent au Brésil lorsqu'il rentre.

J'ai vu qu'il y avait un réseau WIFI de la pousada, lui demande donc le code. Il m'explique que cela ne fonctiuonne pas. Je ne comprends pas bien la raison. Il me montre son installation: l'Internet filaire haut débit n'arrive pas jusqu' la zone. Il accède donc à l'Internet par une clé 3G. Il propose que nous descendions avec notre Netbook pour nous connecter directement à son hub pour traiter nos emails, en évitant les photos / vidéos vu la liaison 3G. Fair enough, cela le fera!

Nous savourons notre caipirinhas, puis nos lasagnes, sur la terrasse au bord de l'eau et au calme. Sympa. Nous pouvons aller nous coucher. Pas de drap de dessus, le couvre-lit, doit faire office de. Allez pas grave non plus, le ronronnement de l'air conditionné nous berce, après une longue journée.

Note de l'éditeur

Fanny ayant protesté qu'elle n'avait plus rien à lire, j'ai posté les news jusqu'au 15 août inclus. Pour les photos, j'ai encore du retard, suis en train d'alimenter la journée du 13. Eh, n'oubliez pas, nous sommes en vacances !

Prenez en compte également: demain nous quittons notre hotel (un peu bof) dans l'espoir de retrouver une pousada plus sympa, et un peu plus loin de Sao Luis: si pas d'Internet à cette pousada, il se peut que la fin du blog doive attendre notre retour en France semaine prochaine...

jeudi, août 18 2011

Sao Luis - La vieille ville

Lever avant 7 heures. Footing pour explorer la zone des plages. Je sors par la plage: l'hotel est vraiment en bord de plage, la marée est montante, il y a juste une bande de sable dur et humide sur laquelle je m'engage. Auparavant, je suis passé à côté de la piscine de l'hotel, en extérieur côté plage, un parallélipipède à l'ombre à cette heure, ce qui ne donne pas envie de piquer une tête. Pendant 1/2 heure j'alterne plage et la fameuse rue des hollandais: p..... que c'est étendu! j'ai l'impression (qui se vérifiera par l suite) de n'avoir exploré qu'une minuscule partie de la zone des plages. Retour par la plage, la marée haute me bloque l'accès à un moment, il me faut ré-escalader pour retrouver le bord de l'avenue des hollandais. Ce qui donne une caractéristique des plages de Sao Luis: contrairement à Fortaleza qui a une avenue et promenades en bord de plage, à Sao Luis, non seulement la zone des plages commence à 4 kms du centre historique, mais il y a un dénivellé qui fait que la route est rarement en bord de plage, et toujours surélevée: pour voir la plage, il faut être sur la plage :-(.

Douche, et café da manha, durant lequel nous établissons notre nouvelle stratégie pour Sao Luis, pour laquelle il nous faut intégrer la complexité du facteur déplacement. Tache importante de la journée, trouver une agence pour acheter les billets. Nous concluons que même si le Best Western a des côtés ancienne Union Soviétique, la chambre est très bien, et si on pouvait la garder une nuit de plus, cela permettrait de régler le problème des billets d'avions et de visiter la vieille ville ce jour. DIrection la réception, qui nous renvoie au premier étage à l'administration des réservations. Un bureau lui même un peu froid (pas seulement grâce à la clim), et dans lequel se produit le miracle: nous pouvons garder la chambre.

Retour à la chambre où la WIFI permet de vérifier les emails, et vérifier de nouveau les prix et dispo de billets sur les sites en français. Le prix passe maintenant les 500 Euros, ce qui confirme la stratégie agence à Sao Luis. Nous nous mettons donc en route. Avant de partir, un coup d'oeil par le balcon. La mer se retire, une fille en bikini se promène ... On ne s'emballe pas, ce n'est pas Copacabana :-)

A la réception on nous indique que nous trouverons une agence au centre commercial Tropical, d'après la carte cela fait un petit 3 kms, il est encore tôt, cela nous paraît jouable. Nous parcourons en sens inverse le chemin du taxi de hier soir, jusqu'à un embranchement sur la gauche qui nous conduira au centre Tropical. Environnement de grandes avenues, pas trop de trafic à cette heure: les gens de Sao Luis se lèvent plus tard que ceux de Barreirinhas et Parnaiba. A gauche une lagune, pas grand chose à en dire sinon qu'elle sent un peu mauvais, mais bon c'est naturel...

Peu avant le centre Tropical, on passe devant une agence TAM, juste ce qu'il nous faut. On rentre et prend notre ticket d'attente. Après 15 minutes, un charmand jeune homme, qui parle fort bien le français, avec un accent belgo-canadien, nous prend en charge. 15 minutes plus tard, nous avons des places sur l'avion, le prix est de 820 reals, soit environ 150 euros d'économie par rapport au prix site Internet français. C'était donc le bon choix, même si un meilleur choix aurait été d'acheter le billet bien avant. Il faudra quand même que nous payions cash, car ils ne peuvent pas avec leur logiciel traiter de paiement avec des cartes VIsa internationales, seules les nationales passent (!).

Nous décidons de pousser jusqu'au centre Tropical. Au passage, nous retirons du cash sur un  distributeur Banco do Brasil. Un MacDo nous annonce l'arrivée au Centre Tropical. Un tour de 5 minutes nous convainc du peu d'intérêt du lieu. Nous décidons de nous désaltérer avant de rentrer à l'hotel en taxi: le soleil est maintenant bien haut, mieux vaut nous réserver pour la vieille ville en deuxième moitié d'après-midi.

Un stand propose des "sucos naturales", dont le "verao", mélange d'abacaxi (ananas) et Hortela (menthe, en tous cas très proche). Nous avions découvert ce mélange à Jeri coacoara, chez Joao (un autre adresse recommendée par Patrizia). Nous en commandons, donc, toujours aussi bon. 20 minutes de taxi et 15 reals plus tard, nous voilà de retour à l'hotel.

Carole parle d'aller à la piscine (à cette heure elle est ensoleillée), je m'attelle à combler une partie du retard sur le blog, deux bonne heures plus tard, Carole est toujours allongée sur le lit ... Il faut aussi s'occuper du coucher pour vendredi et samedi soir. Vu ce que nous avons vu et du centre historique, et de la zone des plages, cela ressemble fort à choisir entre Carybe et Scilla ! En désespoir de cause, je m'azdresse à Google: "ou dormir à Sao Luis". La réponse me vient d'un brésilien dans un forum, qui commente (en brésilien) être allé pour les fêtes à Sao Luis, avoir payé cher côté plage pour un endroit pourri (dont l'eau de la mer polluée), ne pas avoir voulu basculer côté centre historique et ses taudis bruyants, et avoir trouvé son bonheur à Araçagi, où se trouve la pousada Veneza. Araçagi est une plage fort éloignée, mais cela semble le prix à payer... Un tour sur le site Web de la dite pousada et un coup de téléphone plus tard, réservation est faite. Décidément, les choses s'améliorent.

C'est le milieu d'après-midi, il est temps de s'attaquer à la vieille ville. Cela nous prendra 15 bonne minutes et 15 reals. Le taxi nous laiss à l'embarcadère pour Alcantara, ballade prévue demain. On y verra qu'un départ en catamaran est prévu le lendemain à 8h40, retour 14 heures, cela nous va très bien. Personne au guichet, on verra donc demain.

Notre visite du centre historique commence par le Palacio de los Leones, coup de chance, on peut le visiter (c'est seulement en gros un jour sur deux, dans l'après-midi). Puis on déambule dans les rues en pente, certaines façades sont sympas, beaucoup sont délabrées. Même si c'est le milieu d'après-midi, il fait bien chaud. On arrive dans la rue de la pousada Portas das Amazonas. Elle est située près de l'alliance française. Presque en face, un café qui a l'air sympa. On s'y arrêtera plus tard. Pour l'heure un plan indique le Centro un peu plus loin. Le plan indique une rue Perdigao (Julie et marco c'est pour vous:-)). 

On décide d'aller au centre. Passé une place, on entre dans la rua Grande, et là c'est un autre monde: la vieille ville est en fait séparée en deux: le centre historique, touristique et culturel, et le centro, une ruche commerçante, noire de monde. Nous parcourons la ruche (ne trouverons pas le panneau de la rue Perdigao), que nous voulions photographier. Les kilomètres passent, nous voilà assoifés, retour vers le café sympa. En fait c'est aussi une boulangerie tenue par un français, qui est à la fabrication des baguettes, pains au chocolat et autres croissants, qui partent comme des petits pains :-). Nous ne sommes as suffisamment en manque de douceurs à la française, et la nuit n'est pas tombée, il est donc trop tôt pour les cachaças. Ce seront donc des sucos de laranja.



Reste une petite heure à tuer avant l'apéro et diner. Nous nous remettons donc en route. Halte sur un banc. Un brésilien sympa nous aborde, ses yeux sont quand même un peu vitreux. Effectivement, après quelques minutes, il nous demande de l'argent pour s'acheter de la cachaça. Il fait partie d'une bande de jeunes, garçons et filles que nous reverrons dans la soirée, se faisant passer la bouteille de cachaça de bouche en bouche. Nous interompons là cette relation naissante. Et dire que nous n'avons même pas encore bu notre première caipirinha de la journée !

En descendant vers la mer, nous découvrons une autre zone touristique, à quelques dizaines de mètres du café sympa. Il y a un marché couvert en cercle au milieu d'un paté de maison, des boutiques autour, les standards de bijoux et autres breloques classiques, et finalement une terrasse sous des gros arbres, où nous nous asseyons pour la première caipirinha, en profitant de la pseudo fraicheur du début de nuit.



Le diner sera dans un restau presque en face du café sympa, pour Carole ce sera une super Moqueca de peixe, et pour moi la spécialité locale, une espèce de poudre contenant entre autres des morceaux de crevette, et qui dans mon cas était mélangée dans du riz, lui donnant une odeur de foin. Un peu sec, une bonne expérience :-). Retour taxi à l'hotel, toujours 15 reals. Au final journée honorable, au départ ce n'était pas gagné ...

Note de l'éditeur

Nous voici à Sao Luis, depuis Tutoia nous n'avions plus de connection à Internet => beaucoup de retard sur le blog, ceci devrait s'améliorer dans les heures qui viennent!

mercredi, août 17 2011

de Barreirinhas a Sao Luis

Réveil avant 7 heures, au programme du matin, trouver le moyen de quitter Barreirinhas, la veille la personne à la réception de la pousada nous a indiqué où était le bureau de la compagnie Cisne Branco, qui assure les liaisons de Barreirinhas. Donc, après le café da manha, en route vers le centre. On trouve rapidement le bureau, le prochain départ est à 14 heures, il y a des places libres. Petit de doute de si nous faisons bien d'aller directement à Sao Luis, plutôt que de faire une halte à Santo Amaro. La nécessité de trouver une agence pour le billet d'avion Sao Luis - Fortaleza emporte nos derniers doutes, le plan est donc de passer deux nuits au vieux centre de Sao Luis, puis de passer 2 nuits dans la zone des plages. On commande donc les billets, passage à l'Internet café pour vérifier les emails, puis retour à la pousada (le fameux km sous le cagnard).

Reste à s'occuper du logement à Sao Luis. Nous avons identifié dans le Quatro Rodas la pousada Portas das Amazonas dans le centre historique, et dans le South American Handbook l'hotel Colonial. Je demande l'aide de la personne à la réception pour réserver au premier: après plusieurs tentatives infructueuses (pas terrible es communications téléphoniques dans la région), elle m'indique que l'hotel est plein.  Qu'à cela ne tienne, je me dis que nous verrons sur place: nous avons au moins deux adresses dans le centre historique, il y aura bien des gens qui vont se désister du premier.

Nous avons un peu de temps, profitons donc de la piscine, toujours ausi impeccable. Puis petit à petit, l'heure du départ approche. Check-out, à 165 reals la nuit, chambres impeccables, bel environnement au bord du rio pour les repas, jardin bien décoré et piscine impeccable, la pousada Murici est "good value".

Nous ne nous sentons pas d'affronter le kilomètre vers le centre ville sous le cagnard de 13 heures,  ce sera donc le taxi. Nous arrivons en avance. On laisse les sacs à dos à l'agence Cisne Branco, dernier tour de ville.

C'est bientôt le départ. Ponctuel, nous sommes sur une grande ligne, bus confortable (manque un peu de place pour les genoux, surtout ceux de Carole :-)). 4 heures jusque Sao Luis, pas grand chose à signaler. Deux arrêts dans deux petites villes,  nous passons progressivement à un paysage de dunes / sables à un paysage de plus en plus vert, le sol devenant plus couleur latérite, avec pas mal de marais à quelques dizaines de kms de Sao Luis. Arrivés sur l'île de Sao Luis, cela devient plus urbain, avec beaucoup de traffic. Il est passé 18 heures, c'est l'heure de pointe, les bus sont pleins, les bouchons commencent, la nuit tombe.

Nous voici à la rodovaria. La station de taxi est toute proche, le prix jusqu'au vieux centre est forfaitaire: 20 reals. Nous expliquons tant bien que mal au chauffeur notre stratégie Postas das Amazonas puis si KO Hotel Colonial. Il nous indique que stationner au Portas das Amazonas est difficile (en fait la pousada est dans une rue non accessible aux voitures). FInalement, arrivés en proximité du  Portas das Amazonas, il n'y a pas trop de véhicules, il peut donc se garer et nous attendre. Nous marchons donc vers la pousada: pas de chance, il se confirme qu'elle est pleine. C'est une vieille batisse, pas forcément engageante vue de l'extérieur, mais qui semble avoir un certain cachet à l'intérieur. Par ailleurs la zone est fort animée avec des gens partout, certain en grand tenue. Y aurait-il un évènement particulier ? Nous ne saurons jamais. Le taxi nous emnène à l'hotel Colonial, qui n'est pas loin. Nous n'avons même pas le temps de sortir: le portier nous indique que "esta cheiou", et il indique à notre chauffeur un autre hotel pas loin. L' taxi nous y emmnène donc. A celui là il y a de la place. Les chambres sont à 70 reals sans air conditionné, et à 90 avec l'air conditionné. Nous demandons à visiter, montons au premier étage: le flip intégral. La batisse est délabrée, l'odeur de moisi dans la chambre nous fai hésiter à entrer, la salle de bain est sur un plateau surélevé, dans la chambre même, le tout minuscule, les traces de crasse recouvrent la salle de bain, c'en est trop. Nous sortons en courant (ce genre d'aventure n'est plus de l'âge des quinquagénaires "établis" que nous sommes devenus. Eh oui, on s'embourgeoise ...). Le temps passe, il doit être passé 20 heures. Changement de stratégie: nous nous disons qu'il vaut mieux pousser vers les plages, notre chauffeur acquiesce.

Sur le Quatro Rodas j'avais identifié le Best Western Praia Grande (il a droit à un sigle hotel rouge qui signifie qu'il a un côté sympa), en route donc vers Punta Areia. L'occasion de confirmer que Sao Luis est une ville compliquée: les distances sont grandes. Le vieux centre est bien fait de petites ruelles et immeubles anciens. Côté plages, c'est le retour des gratte ciels, comme à Fortaleza, mais en moins dense (j'imagine que dans une dizaine d'années la diférence sera moindre). En tous cas, 4 kms plus tard, dont une partrie dans les bouchons), nous arrivons au Best Western. Je demande une chambre pour deux jours, ils n'ont pas. Petit coup de stress (le premier de ces vacances), je demande alors pour cette nuit, c'est bon. Ouf, à chaque jour suffit sa peine, nous aviserons demain. Le taxi nous chargera 40 reals pour l'ensemble de la course: sympa vu le temps passé avec nous. C'est l'occasion de noter que dnas ce voyage, nous n'aurons jamais eu l'impression de nous faire arnaquer. Retour à l'instant présent: on descend nos bagages, le majordome les emmène, l'ascenceur et les couloirs du 3ème étage sont sinistres (d'ailleurs c'est la première fois que nous montons à un troisième étage depuis le début du voyage), mais la chambre est très bien. Elle a même un mini balcon qui donne sur la mer !

Une douche plus tard, nous redescendons pour le diner. A ce stade, nous n'avons ps l'énergie de ressortir, ce sera donc le restaurant de l'hotel. QUelle tristesse, plafond bas, peinture beige tendance grise de vieillesse, mobilier aussi triste que fonctionnel (chaises en tube, tables en verre). Il fait nuit, ce n'est que le lendemain au petit-déjeuner que nous verrons que la grande baie sombre au fond donne directement sur la plage. C'est la seule explication possibnle du sigle rouge donné par le Quatro Rodas. On ne déroge pas aux caipirinhas, qui ce soir ont en plus pour mission de nous remonter le moral. Le repas doit avoir été des plus banals, puisque à l'heure où j'écris ces lignes je ne m'en souviens pas :-(.

Vous l'avez compris, il ne nous reste qu'à rejoindre la chambre, demain sera un meilleur jour.

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