Lever avant 7 heures. Footing pour explorer la zone des plages. Je sors par la plage: l'hotel est vraiment en bord de plage, la marée est montante, il y a juste une bande de sable dur et humide sur laquelle je m'engage. Auparavant, je suis passé à côté de la piscine de l'hotel, en extérieur côté plage, un parallélipipède à l'ombre à cette heure, ce qui ne donne pas envie de piquer une tête. Pendant 1/2 heure j'alterne plage et la fameuse rue des hollandais: p..... que c'est étendu! j'ai l'impression (qui se vérifiera par l suite) de n'avoir exploré qu'une minuscule partie de la zone des plages. Retour par la plage, la marée haute me bloque l'accès à un moment, il me faut ré-escalader pour retrouver le bord de l'avenue des hollandais. Ce qui donne une caractéristique des plages de Sao Luis: contrairement à Fortaleza qui a une avenue et promenades en bord de plage, à Sao Luis, non seulement la zone des plages commence à 4 kms du centre historique, mais il y a un dénivellé qui fait que la route est rarement en bord de plage, et toujours surélevée: pour voir la plage, il faut être sur la plage :-(.

Douche, et café da manha, durant lequel nous établissons notre nouvelle stratégie pour Sao Luis, pour laquelle il nous faut intégrer la complexité du facteur déplacement. Tache importante de la journée, trouver une agence pour acheter les billets. Nous concluons que même si le Best Western a des côtés ancienne Union Soviétique, la chambre est très bien, et si on pouvait la garder une nuit de plus, cela permettrait de régler le problème des billets d'avions et de visiter la vieille ville ce jour. DIrection la réception, qui nous renvoie au premier étage à l'administration des réservations. Un bureau lui même un peu froid (pas seulement grâce à la clim), et dans lequel se produit le miracle: nous pouvons garder la chambre.

Retour à la chambre où la WIFI permet de vérifier les emails, et vérifier de nouveau les prix et dispo de billets sur les sites en français. Le prix passe maintenant les 500 Euros, ce qui confirme la stratégie agence à Sao Luis. Nous nous mettons donc en route. Avant de partir, un coup d'oeil par le balcon. La mer se retire, une fille en bikini se promène ... On ne s'emballe pas, ce n'est pas Copacabana :-)

A la réception on nous indique que nous trouverons une agence au centre commercial Tropical, d'après la carte cela fait un petit 3 kms, il est encore tôt, cela nous paraît jouable. Nous parcourons en sens inverse le chemin du taxi de hier soir, jusqu'à un embranchement sur la gauche qui nous conduira au centre Tropical. Environnement de grandes avenues, pas trop de trafic à cette heure: les gens de Sao Luis se lèvent plus tard que ceux de Barreirinhas et Parnaiba. A gauche une lagune, pas grand chose à en dire sinon qu'elle sent un peu mauvais, mais bon c'est naturel...

Peu avant le centre Tropical, on passe devant une agence TAM, juste ce qu'il nous faut. On rentre et prend notre ticket d'attente. Après 15 minutes, un charmand jeune homme, qui parle fort bien le français, avec un accent belgo-canadien, nous prend en charge. 15 minutes plus tard, nous avons des places sur l'avion, le prix est de 820 reals, soit environ 150 euros d'économie par rapport au prix site Internet français. C'était donc le bon choix, même si un meilleur choix aurait été d'acheter le billet bien avant. Il faudra quand même que nous payions cash, car ils ne peuvent pas avec leur logiciel traiter de paiement avec des cartes VIsa internationales, seules les nationales passent (!).

Nous décidons de pousser jusqu'au centre Tropical. Au passage, nous retirons du cash sur un  distributeur Banco do Brasil. Un MacDo nous annonce l'arrivée au Centre Tropical. Un tour de 5 minutes nous convainc du peu d'intérêt du lieu. Nous décidons de nous désaltérer avant de rentrer à l'hotel en taxi: le soleil est maintenant bien haut, mieux vaut nous réserver pour la vieille ville en deuxième moitié d'après-midi.

Un stand propose des "sucos naturales", dont le "verao", mélange d'abacaxi (ananas) et Hortela (menthe, en tous cas très proche). Nous avions découvert ce mélange à Jeri coacoara, chez Joao (un autre adresse recommendée par Patrizia). Nous en commandons, donc, toujours aussi bon. 20 minutes de taxi et 15 reals plus tard, nous voilà de retour à l'hotel.

Carole parle d'aller à la piscine (à cette heure elle est ensoleillée), je m'attelle à combler une partie du retard sur le blog, deux bonne heures plus tard, Carole est toujours allongée sur le lit ... Il faut aussi s'occuper du coucher pour vendredi et samedi soir. Vu ce que nous avons vu et du centre historique, et de la zone des plages, cela ressemble fort à choisir entre Carybe et Scilla ! En désespoir de cause, je m'azdresse à Google: "ou dormir à Sao Luis". La réponse me vient d'un brésilien dans un forum, qui commente (en brésilien) être allé pour les fêtes à Sao Luis, avoir payé cher côté plage pour un endroit pourri (dont l'eau de la mer polluée), ne pas avoir voulu basculer côté centre historique et ses taudis bruyants, et avoir trouvé son bonheur à Araçagi, où se trouve la pousada Veneza. Araçagi est une plage fort éloignée, mais cela semble le prix à payer... Un tour sur le site Web de la dite pousada et un coup de téléphone plus tard, réservation est faite. Décidément, les choses s'améliorent.

C'est le milieu d'après-midi, il est temps de s'attaquer à la vieille ville. Cela nous prendra 15 bonne minutes et 15 reals. Le taxi nous laiss à l'embarcadère pour Alcantara, ballade prévue demain. On y verra qu'un départ en catamaran est prévu le lendemain à 8h40, retour 14 heures, cela nous va très bien. Personne au guichet, on verra donc demain.

Notre visite du centre historique commence par le Palacio de los Leones, coup de chance, on peut le visiter (c'est seulement en gros un jour sur deux, dans l'après-midi). Puis on déambule dans les rues en pente, certaines façades sont sympas, beaucoup sont délabrées. Même si c'est le milieu d'après-midi, il fait bien chaud. On arrive dans la rue de la pousada Portas das Amazonas. Elle est située près de l'alliance française. Presque en face, un café qui a l'air sympa. On s'y arrêtera plus tard. Pour l'heure un plan indique le Centro un peu plus loin. Le plan indique une rue Perdigao (Julie et marco c'est pour vous:-)). 

On décide d'aller au centre. Passé une place, on entre dans la rua Grande, et là c'est un autre monde: la vieille ville est en fait séparée en deux: le centre historique, touristique et culturel, et le centro, une ruche commerçante, noire de monde. Nous parcourons la ruche (ne trouverons pas le panneau de la rue Perdigao), que nous voulions photographier. Les kilomètres passent, nous voilà assoifés, retour vers le café sympa. En fait c'est aussi une boulangerie tenue par un français, qui est à la fabrication des baguettes, pains au chocolat et autres croissants, qui partent comme des petits pains :-). Nous ne sommes as suffisamment en manque de douceurs à la française, et la nuit n'est pas tombée, il est donc trop tôt pour les cachaças. Ce seront donc des sucos de laranja.



Reste une petite heure à tuer avant l'apéro et diner. Nous nous remettons donc en route. Halte sur un banc. Un brésilien sympa nous aborde, ses yeux sont quand même un peu vitreux. Effectivement, après quelques minutes, il nous demande de l'argent pour s'acheter de la cachaça. Il fait partie d'une bande de jeunes, garçons et filles que nous reverrons dans la soirée, se faisant passer la bouteille de cachaça de bouche en bouche. Nous interompons là cette relation naissante. Et dire que nous n'avons même pas encore bu notre première caipirinha de la journée !

En descendant vers la mer, nous découvrons une autre zone touristique, à quelques dizaines de mètres du café sympa. Il y a un marché couvert en cercle au milieu d'un paté de maison, des boutiques autour, les standards de bijoux et autres breloques classiques, et finalement une terrasse sous des gros arbres, où nous nous asseyons pour la première caipirinha, en profitant de la pseudo fraicheur du début de nuit.



Le diner sera dans un restau presque en face du café sympa, pour Carole ce sera une super Moqueca de peixe, et pour moi la spécialité locale, une espèce de poudre contenant entre autres des morceaux de crevette, et qui dans mon cas était mélangée dans du riz, lui donnant une odeur de foin. Un peu sec, une bonne expérience :-). Retour taxi à l'hotel, toujours 15 reals. Au final journée honorable, au départ ce n'était pas gagné ...